Poterie Raku : De la création à la cuisson

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Le Raku, une ancienne technique de poterie japonaise, séduit les artistes céramistes du monde entier par sa beauté brute et son processus de cuisson unique. Dans cet article, nous allons détailler les étapes du processus de la technique du Raku, de la création initiale à la cuisson finale, en mettant l’accent sur la technique de cuisson de la céramique utilisée dans ce style particulier.
poterie cuisson raku
Objet cuisson raku – Atelier La Passerelle

Le Raku est une technique née au Japon au XVI ème siècle à l’époque où commence la sacro-sainte « cérémonie du thé » (sado). Par la suite, elle fut développée par les Coréens sous l’occupation japonaise. Aujourd’hui cette technique est utilisée par de nombreux artisans à travers le monde.

La technique du raku se caractérise par une cuisson rapide à « basse température » ainsi qu’un refroidissement des pièces tout à fait particulier.

La création de la pièce Raku :

Le processus Raku commence avec la création minutieuse de l’objet en argile. Les artistes façonnent leurs œuvres en tenant compte des nuances de forme et de texture qui se révéleront lors de la cuisson. C’est pourquoi il est essentiel de regarder et d’analyser des pièces existantes.

Le séchage et la première cuisson :

Une fois l’œuvre façonnée, elle est laissée à sécher complètement. Le séchage est une étape cruciale pour éviter les fissures lors de la cuisson. Après le séchage, la pièce est cuite à une température relativement basse pour la première fois. Cette cuisson, appelée biscuit, prépare l’argile à recevoir la glaçure et à subir le futur choc thermique caractéristique du Raku.

L’application de la glaçure :

L’émail pour le Raku est spécialement formulée pour résister au choc thermique intense. Les artisans appliquent la glaçure sur la pièce avec soin, créant des motifs et des textures uniques. Cette étape demande une assez bonne expertise, car la façon dont la glaçure réagira à la cuisson dépend de l’épaisseur et de la technique d’application.

La composition de la Glaçure pour le Raku :

La glaçure Raku est un élément crucial du processus, conférant à chaque œuvre son éclat unique. On utilise des émaux basse température (950° à 1000°C) composée de fritte alcaline, kaolin, feldspath, de silice, d’alumine et de carbonate de calcium, elle peut être enrichie d’oxydes métalliques pour créer des couleurs vibrantes. Les artisans maîtrisent l’art subtil de l’application, ajustant l’épaisseur et les motifs pour obtenir l’effet désiré. La composition précise de la glaçure et la manière dont elle réagit à la cuisson sont des secrets bien gardés, ajoutant ainsi une touche de mystère à chaque pièce Raku créée. Mais vous pouvez aussi trouver des glaçures toutes prêtes dans le commerce.

cuisson raku

La cuisson Raku :

La cuisson Raku est l’étape la plus captivante du processus. C’est un évènement en soit et c’est pour cela que des stages raku ou des soirées raku sont organisées. Il est très important que la pièces soit parfaitement sèche. La pièce émaillée est placée dans un four à gaz ouvert jusqu’à ce qu’elle atteigne sa température maximale. À ce moment, la pièce rougie par la chaleur est retirée du four à l’aide de pinces spéciales, puis placée dans un récipient contenant des matières combustibles telles que la paille, la sciure ou les feuilles. Le choc thermique provoque une réaction spectaculaire, créant des craquelures dans la glaçure et conférant à l’œuvre son aspect caractéristique.

Les zones non émaillées restent mates et deviennent sombres au contact de la sciure ou des copeaux, créant ainsi un contraste avec les parties émaillées, brillantes et craquelées. Ce contraste est intentionnel et contribue à l’expression créative de l’œuvre.

Le refroidissement et la finition :

Après la cuisson, l’artiste refroidit la pièce dans l’air ou dans l’eau en fonction de l’effet recherché. Une fois refroidie, l’œuvre est nettoyée pour révéler son éclat final. Certains artistes préfèrent laisser les craquelures noircies par le fumage, ajoutant ainsi une profondeur supplémentaire à leur création.

En comprenant ces étapes essentielles du processus Raku, on peut apprécier la complexité et l’art de cette technique de poterie. Chaque fissure et tressaillement dans la glaçure raconte l’histoire du choc thermique, de la créativité de l’artiste et de la beauté unique du Raku, faisant de chaque pièce un chef-d’œuvre à part entière.

Photo : Atelier La Passerelle Angers
Photo : cottonbro studio:

Article rédigé avec l’aide d’une AI